Présentation de SantéJuris par son président

SanteJuris - Collège européen des Praticiens du droit de la santé

Pouvez-vous présenter SantéJuris?
 

SantéJuris est une association constituée de Kinésithérapeutes qui, après des expériences professionnelles et personnelles difficiles, ont décidé de les partager au travers de l’aide qu’ils pouvaient apporter à leurs consœurs et confrères.

Pour cela ils ont décidé de rentrer en « résistance » c’est-à-dire de faire respecter les droits de leurs consœurs et confrères face au partenaire institutionnel quasi unique qu’est la Sécurité Sociale.

Puis, l’enseignement étant, sans doute, la meilleure façon de partager un savoir ils ont mis en place un D.U. d’expertise Judiciaire et d’évaluation du préjudice qui est le premier et le seul D.U. à destination des Kinésithérapeutes.

Nous quittons la zone des parents pauvres de la médecine pour entrer dans celle des acteurs incontournables.

Les juges et les institutions ne s’y sont pas trompés puisque le recours à notre profession est de plus en plus fréquent.

Concernant l’expertise santé, en quoi cela consiste-t-il exactement?
 

On ne parle pas, au moins en ce qui concerne SantéJuris, d’Expertise Santé.

Nous parlons d’Expertise, notamment dans notre métier, technique c’est-à-dire que l’Expert sera celui qui dira si un acte effectué par une consœur ou un confrère respecte les règles ou les usages de la profession.

Je parle, à cet instant, de l’Expertise Judiciaire c’est-à-dire que l’Expert Kinésithérapeute agit sous l’autorité d’un juge.

Il y a bien sur beaucoup d’autres situations qui demandent la présence d’un Expert en Kinésithérapie et sur lesquelles nous pourrons revenir.

 

Nous sommes en 2017, et de nombreux masseur-kinésithérapeute travaillant en EHPAD se retrouvent de plus dans des situations délicates, pouvez-vous nous en dire plus ?
La CNAM a déclenché depuis 2 ans une campagne de Contrôle sur l’activité des Kinésithérapeutes intervenant en EHPAD.

Les buts, presque avoués, sont de diminuer, le plus possible, le recours des praticiens à toutes les cotations supérieures à l’AMK6 et de récupérer des indus(importants).

On veut nous obliger à travailler au rabais !

SantéJuris ne peut admettre qu’une telle situation puisse avoir une chance de se pérenniser…Et nous avons pris les moyens de résister.

A ce sujet, quels conseils leur donneriez-vous en cas de contrôle de la sécurité sociale?
 

Le premier conseil est simple :

SURTOUT NE DONNEZ RIEN COMME RENSEIGNEMENT QUI NE SOIT DEMANDE PAR COURRIER RAR. Le contrôle d’activité obéit à des règles très strictes que même le contrôle médical doit respecter.

  1. Tout agent de la Sécurité Sociale, qui demande à entrer dans votre cabinet, communication d’un carnet de rendez-vous, doit être refoulé…Avec respect…fut il assermenté… et en l’informant que vous êtes dans l’attente d’un courrier précisant ses attentes et sa demande de rendez-vous.
  2. Enfin vous devez, IMPÉRATIVEMENT, consulter un Expert en Contentieux de Sécurité Sociale.

Lorsqu’il y a un contrôle d’activité, la quantité de données à analyser est énorme et lorsque l’on n’y est pas habitué, la noyade est assurée.

Je ne parle même pas du stress généré…

Pour conclure sur le sujet, il faut savoir que tous les renseignements fournis risquent de n’être analysés « qu’à charge ». Ainsi, le seul moyen de répondre efficacement est de faire appel à un professionnel compétent en contentieux de Sécurité Sociale…Et ils sont très peu nombreux !

 

L’association SantéJuris a t-elle un lien avec le conseil de l’ordre des kinésithérapeutes ?

 

 

Il n’y a, bien évidemment, pas de liens directs avec le Conseil de l’Ordre.

Cependant celui-ci a appuyé la création du D.U. qui est le seul qu’il a reconnu et qui a donné l’autorisation à nos diplômés, de faire figurer leur capacité d’Expert sur tous leurs documents.

 

 Revenons à la formation que propose SantéJuris, pourquoi suivre votre formation?
Je pense qu’il est très important pour une profession comme la nôtre de pouvoir intervenir dans le processus juridique et assurantiel.

Je m’explique: depuis toujours, lorsqu’un problème intervenait et qu’un Kinésithérapeute était concerné, celui qui expertisait son activité était un … Médecin! Impossible de sortir de cette situation.

Aujourd’hui, c’est enfin possible mais, pour cela, il faut que des praticiens formés puissent aider la Justice, le Conseil de l’Ordre ou les PATIENTS.

Patients qui peuvent être les vôtres!!!

Ensuite il y a… vos consœurs et confrères ou vous, les praticiens de tous les jours ; ceux qui peuvent, du jour au lendemain, se retrouver à devoir justifier 30000 € d’Indus.

Sans des professionnels formés au Contentieux de Sécurité Sociale, comment espérer s’en sortir?

Il faut faire partie de ces Experts si l’on veut que notre profession devienne adulte.

 Un dernier mot pour les néo-diplômés 2017 ?

 

Tout d’abord, FÉLICITATIONS pour le courage qui vous a conduit à votre diplôme.

Il fut un temps où l’on entreprenait des études de Kinésithérapie par Dépit ! Maintenant, on fait un choix qui demande un niveau d’abnégation et de travail que j’admire.

BRAVO!

Vous allez maintenant entamer une longue carrière et vous allez vous marier, ou vous l’êtes déjà, avec une très belle femme (conservons là!) qui s’appelle Sécurité Sociale.

Sachez que votre contrat de mariage, la Convention, est très contraignant, extrêmement contraignant ! et que la Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP), qui déterminera vos gains, est le texte qui vous accompagnera toute votre vie professionnelle.

Ne faites pas comme beaucoup (l’immense majorité), lisez-les et posez-vous des questions.

Si vous ne trouvez pas la bonne réponse, n’appelez pas la CPAM dont vous dépendez mais un professionnel compétent.

logo santéjuris

Vous souhaitez être informés de nos prochains colloques et stages?

Renseignez votre email

Un courriel de confirmation vous a été envoyé.